Préféré à Navas, l'Italien a passé une première période très tranquille puisqu'il n'a strictement rien eu à faire. A très bien négocié une sortie de balle au pied (51e). Juge bien une frappe de Kroos (54e) juste au-dessus. Guère plus sollicité après la pause. Calme et serein dans son jeu au pied.

Le latéral marocain a livré un bon match, notamment défensivement où il a été attentif et rigoureux à plusieurs reprises face à un client Vinicius (7e, 34e, 44e, 45e, 78e). Un super service pour Mbappé (50e). S'est également montré disponible dans son couloir offensivement pour offrir des solutions.

Le capitaine a répondu présent comme toujours, grâce à son engagement, son sens du placement et sa lecture du jeu. N'a pas eu l'occasion de briller en attaque sur coup de pied arrêté.

Auteur d'un match solide également, à l'exception d'un marquage un peu lâche sur Casemiro sur corner en fin de première période. Il s'est montré très coordonné avec Marquinhos dans les compensations quand l'un montait. Dommage qu'il se fasse avertir (83e) pour un accrochage avec Rodrygo.

Le jeune Portugais a connu 20 premières minutes difficiles où il a à peu près tout raté (8e, 9e, 17e). Une autre mauvaise relance (81e) en fin de rencontre. Entre les deux, il a su se ressaisir pour se mettre à la hauteur de l'évènement. Plusieurs retours (23e, 36e) et des bonnes percussions offensives à l'image de sa frappe stoppée en deux temps par Courtois (52e).

Quel milieu en Europe, en termes de volume de courses, de justesse technique et d'intelligence de jeu lui est supérieur ? Pas sûr qu'il y en ait un... Sans ballon, ses montées sur Modric et son pressing constant ont été exceptionnels. Avec, il a été un relais précieux et précis. Avec une clairvoyance rare dans les 30 derniers mètres. C'est lui qui initie par exemple l'action de la frappe de Mbappé (50e). Quel joueur délicieux !

Il a livré un combat de tous les instants. Avec des compensations et des couvertures très justes. Il a limité l'influence de Kroos. Très sollicité balle au pied, il a tenté, en portant davantage le ballon que d'ordinaire, de mettre du rythme au jeu parisien. Son jeu de passes fut inégal mais il a cherché des angles souvent difficiles. On regrettera sans doute qu'il n'ait pas davantage tenté sa chance de loin.

Avec son positionnement hybride - axial droit avec ballon, milieu récupérateur sans -, il a été essentiel dans la cohérence du plan de jeu de Pochettino. Il a parfaitement contrôlé Vinicius et a libéré les montées d'Hakimi. Dans son rôle de milieu, lui aussi a assuré un rôle de pressing efficace et a mis sans cesse sous pression le porteur madrilène. Il a justifié pleinement sa titularisation.

Ne pas lui mettre la moyenne a peut-être quelque chose d'injuste compte tenu de son pressing et ses contre efforts incessants. Mais on ne juge pas seulement l'Argentin là-dessus. En un contre un, il n'est jamais passé ou presque. Il a été très disponible entre les lignes mais ses relais axiaux furent souvent imprécis. Et devant le but, il doit être tellement plus juste. Un joueur de son talent doit cadrer par exemple sur l'occasion de début de match (5e). Remplacé par NEYMAR (73e), tout de suite très inspiré. C'est lui qui talonne à Mbappé sur l'action du but.

Il y a quelque chose de triste à le voir comme ça. En première période, dans cette position presque de milieu relayeur, l'Argentin a été disponible mais il a manqué tellement de justesse (à l'exception de sa passe pour Mbappé, 17e). Dans le un contre un, il a subi l'impact athlétique. Sa deuxième période est meilleure : il assure quelques relais efficaces. Mais il plombe son bilan par ses tentatives ratées ou contrées (53e, 75e) et ce penalty arrêté. Ce Messi-là est inquiétant.

Il est à part. Quel joueur aurait réalisé une telle performance compte tenu du contexte autour de lui ? Oui, il aurait pu être plus efficace (frappes, 17e, 53e, 77e..., duel avec Courtois, 50e) mais il a tout déclenché. Ses accélérations ont mis au supplice Carvajal. L'action du penalty résume tout (61e). Il n'a jamais renoncé. Et que dire de son but, le résumé de ses qualités techniques et de sa froideur devant la cage (1-0, 90e+4) ? Il avait rendez-vous avec son histoire : il ne l'a pas manqué.

Le coach et son staff avaient parfaitement préparé ce 8e de finale aller. Tactiquement son équipe a réalisé le match parfait concrétisé par le but de Mbappé dans les toutes dernières secondes. La compacité du bloc, les placements, la coordination au pressing : tout a été exécuté avec maitrise.

Sa prestation - exceptionnelle - confirme que le gardien belge vit une saison de très haut niveau. Il stoppe le penalty de Messi (62e) mais c'est la face émergée de l'iceberg, avec deux duels remportés devant Mbappé dont le second d'une parade éclair sur sa ligne (18e, 50e). Attentif sur les tirs de loin, il finit par s'incliner mais que lui reprocher sur l'exploit du Bondynois (90e+4) ?

On savait que c'était la zone madrilène la plus exposée et ça s'est confirmé : le latéral a vécu un supplice face à Mbappé mais aussi Mendes. Le penalty qu'il provoque était presque inéluctable (61e). À son crédit, un bon retour (17e) et des centres précis. Remplacé par RODRYGO (72e).

En 1re période, il a été trop spectateur, opérant souvent à contretemps à l'exception d'un beau stop sur un contre de Mbappé (43e). Il a haussé le ton après la pause, retrouvant son tranchant au moment où Paris poussait fort et c'était vital. Sauf sur le but où Mbappé lui file sous le nez (90e+4).

Il se fait surprendre sur une reprise de Di Maria, heureusement pour lui non cadrée (5e). Après ça, il est entré dans son match et fut efficace dans ses interceptions face à Messi, Di Maria ou même Mbappé (47e). Une activité énorme bien au-delà de sa zone qui lui a parfois valu d'être pris dans son dos.

Incertain avant le match, il n'était sans doute pas au point physiquement. Il n'a pas dégagé sa puissance habituelle même s'il a bien couvert son couloir devant Di Maria en 1re période. Il a eu plus de mal à contenir Hakimi. Un gros déchet aussi avec le ballon, avec beaucoup de mauvais choix. Averti, il manquera le match retour.

Ce n'est pas le match qu'on attendait de lui. Quand Paris a mis le pied sur le ballon, il a paru hésitant dans son placement. Non seulement il a eu du mal à limiter le rayonnement de Verratti mais sa propre influence a été minime. D'intenses efforts après la pause pour seconder Carvajal (65e). Epuisé, il est sorti pour F. VALVERDE (82e).

Il a fait jouer son impact sur les décrochages de Messi et largement oeuvré à éteindre l'Argentin en première période. Il a mis moins d'engagement ensuite, la faute à un carton jaune pour une faute bête sur Paredes (37e) synonyme de suspension au retour. Une grosse perte.

Une grosse déception. Il a eu du mal à se défaire du pressing adverse mais surtout, le bon quadrillage parisien l'a conduit à jouer beaucoup sur les côtés ou vers l'arrière. Il n'a jamais pu orienter ni déséquilibrer Paris avec ses fameux renversements. Et dans les duels, il a été dépassé.

Il avait beau se replacer dans le couloir à la perte de balle, il a été d'une aide insignifiante pour Carvajal qui était pourtant au supplice face au duo Mbappé-Mendes. Il a beaucoup tenté mais a été très peu inspiré (59e). Remplacé logiquement par LUCAS VAZQUEZ (72e), impuissant à stopper Mbappé sur le but (90e+4).

Blessé et privé de compétition depuis le 23 janvier, sa titularisation ressemblait à un pari. Perdu. Limité dans son expression, il n'a pas eu son rendement habituel, combinant peu et servant rarement de pivot comme il sait si bien le faire pour mettre les autres sur orbite (36e).

Dans la période d'observation du début de match, on a senti que le PSG se méfiait de ses appels (17e). Mais les Parisiens l'ont serré au corps, ne le laissant jamais prendre du champ sur ses démarrages. Sur ses rares situations, il n'a pas su faire la différence (44e, 78e). Remplacé par HAZARD (82e).

Il a fait des choix tranchés (titularisations de Benzema et Mendy, de retour de blessure) qui n'ont pas été fructueux. Son équipe n'a jamais trouvé la parade pour contrecarrer l'organisation du PSG et prendre la maîtrise au milieu et a basculé dans un modus vivendi très défensif où elle s'est perdue. Même si le score aurait pu être pire.